choses à savoir

Plus tendue la jambe! Exécutant ma routine à  la perfection sur la poutre, mon père ne put s'empêcher de faire diverses commentaire comme à son habitude. La perfection était loin d'être atteinte à ses yeux.. Recommence cette figure avec la jambe davantage tendue! Je déglutis avant  de reprendre comme il me l'avait demandé. Je ne pouvais décemment pas faire plus que ce que je faisais déjà. Barlow, tu veux gagner ou non? Plus tendue ta jambe gauche!! Les sourcils fronçaient, la colère au bord de l'explosion, je m'exécutais avant de tomber au sol dans un bruit sourd. AIIIIIIIIIIIIIIIIIE!! Je donnais un coup de point sur le tapis de toutes mes forces alors que mon paternel se précipitait dans ma direction. J'eus un mouvement de recul, lui indiquant que je ne voulais pas qu'il me touche. Mon muscle n'avait pas supporter la tension.. C'était parti pour les urgences, encore..

Je suis née dans la petite ville de Cranstown, en Pennsylvanie. Je suis venue au monde dans une famille aimante. Mes parents étaient tellement fière d'accueillir un nouvel être parmi eux. Ma mère était tellement excité à l'idée de me voir grandir.. Mon premier sourire, mes premiers mots, mes premiers pas,.. C'était une immense joie pour elle d'avoir eu, de me transmettre des valeurs importantes à ses yeux, de me montrer à quel point j'étais tout son univers et à quel point elle avait hâte de voir la personne que je deviendrai plus tard. J'étais une petite fille très énergique, capricieuse et colérique bien que très enjouée. J'avais ce besoin d'extérioriser mes sentiments, de les exprimer et grâce à ma mère, j'avais pu le faire à travers la gymnastique. C'était une discipline qu'elle avait exercé étant jeune, en temps que simple loisirs. Mais pour ma part, il semblait que je sois très douée. J'avais participé à de nombreux concours jeune. J'adorais ce sport, je m'appliquais, je travaillais dure et je faisais la fierté de mes deux parents. Tout se passait pour le mieux jusqu'à ce que ma mère tombe malade. Un cancer du sein à un stade plutôt avancé.. Nous n'avions absolument rien vu venir. Je gardais le moral pour ma mère, je faisais bonne figure, je continuais à me dépasser et à donner le meilleur de moi-même. Mais voilà, le jour le plus horrible de ma vie arriva.. J'avais dû dire au revoir à ma mère qui était partie bien trop tôt. Elle n'avait pas eu le temps de vivre pleinement sa vie d'épouse, de mère, de femme.. Elle n'avait pas eu le temps de me voir grandir totalement, accomplissant de merveilleuses choses rien que pour elle et son sourire, pour la rendre fière d'être ma mère. Je n'avais pas eu le temps de lui montrer l'étendu de mon amour pour elle, toute la joie qu'elle m'avait apporté.. Je n'avais pas eu assez de temps avec elle et elle me manquait tellement j'en avais le coeur brisé en mille morceau. Mon père était tout autant dévasté et ce qui le consolait, c'était de me voir briller dans la gymnastique. Il avait donc décidé qu'on déménagerait et avait également tout quitté pour devenir mon agent, il s'occupait personnellement de ma carrière de championne. Il était à fond, il me poussait à être la meilleure jusqu'à aller bien trop loin parfois. J'avais parfois du mal à suivre, il m'arrivait d'avoir envie de craquer et pourtant, je résistais du mieux que je pouvais. Je me dépassais, me surpassais même. J'avais atteint un niveau qui me faisait trembler tous mes membres seulement parce que mon père était toujours sur mon dos. Il y avait des jours où je me demandais si j'aimais encore ce sport, c'était trop mais je continuais. Nous avons fini par revenir à Cranstown lorsque nous avons appris l'existence d'une nouvelle coach, une médaillée olympique. L'occasion était trop belle. Je devais faire mes preuves et écraser tout le monde sur mon passage. Je devais être la numéro 1 par tous les moyens. Le travail était la clé même si j'avais toujours autant l'impression que ma vie était brisée depuis la mort de ma mère. Il me fallait gagner les nationales, entrer dans l'équipe américaine, être médaillée du monde et surtout aux Jeux Olympiques.. C'était le rêve de mon père, le mien aussi mais je n'en étais pas toujours aussi sûr. Voilà maintenant presque deux ans que j'étais revenue. J'étais numéro 3 dans le club mais je restais numéro 1 à la poutre, l'agrée où j'étais la meilleure des Etats-Unis..

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