L'ocean est vraiment une trop grande distance - Stevalli 1

Froid, il faisait un froid pas possible dans cette ville, depuis qu’il y avait mis les pieds il y a quelque temps, il frissonnait chaque fois qu’il mettait les pieds dehors, son loft chauffait comme s’il avait une lampe uv au plafond. Il ne se faisait pas à la différence de Londres et de Cranstown était pour lui beaucoup trop différente. Il n’avait pas tant de chemin à faire pour se rendre à l’hôpital quand il travaillait, mais là, tandis qu’il roulait pour se rendre au vignobles, il lui fallut du temps pour se décider à y aller, mais il n’avait pas parcouru l’océan pour s’enterrer dans son loft, il était venu le récupérer ou du moins finalement savoir ce qu’il en était d’eux. Il en avait marre de se cacher, il en avait marre de la distance, des appels vidéo qui se coupe court car il y a des personnes autour, s’il voulait vraiment de lui, s’il l’aimait comme il le prétend, il allait devoir l’accepter, enfin c’est ce qu’il se répète depuis qu’il a acheter le billet d’avion et surement pas ce qu’il va dire une fois devant lui.

Il suivait avec attention son gps, pour finalement arriver dans un chemin entouré d’arbre et de vignes, tout ce qu’il y a de plus féérique, c’est magnifique sous le peu de neige, un duvet blanc former sur le dessus, il y en a pas vraiment, encore une différence avec Londres, mais celle-là lui plait bien. C’est à la sortie de sa voiture, que le vent le frappa de plein fouet, le froid entra dans sa chair comme de millions de petites aiguilles, il détestait, ça explique aussi le fait qu’il est entré en trombe dans la petite maison. Il grelottait comme s'il se trouvait en Alaska en avançant au comptoir afin de s’adresser à la dame.

Bonjour, bienvenue au Vignoble St-Amand, je peux vous aidez.
Euh, oui, Bonjour, je voudrais voir Mr. St-Amand svp.
Vous avez rendez-vous ?
Quoi ? Euh.. non non.. Je suis.. Hmm un ami.
Un instant svp.

Il tourna le dos à la dame, il commença à regretter son geste, se présenter ici, il aurait bien pu le mettre dans les journaux, je crois que ça aurait été plus subtil. Il fit le tour de la place, examinant tout ce que ses yeux pouvait trouver, des oeuvres d’art, les détails des murs, tout ce qui pourrait occupé son esprit à ne pas penser qu’il verrait Allistair dans quelques secondes ou se ferait jeter comme un merde dehors. Son estomac tentait une rebéllion, il n'osait pas se retourner malgré qu'il entendait la jeune femme parler et bouger derrière lui. Il avança même à une fenêtre pour se perdre dans la scène de fantasie qu'il avait sous les yeux, il avait toujours aimer la nature et pourtant il vivait en ville dans un hopital, quelle ironie. D'ailleurs son téléphone sonna et dans un désespoirs pas possible, il devait y répondre.

J'espère que vous êtes au courant que c'est ma journée de congé... Rythme cardiaque... antécédent... donnez lui 35 mg de apixaban aux heures et vérifier le au trente minutes... Oh et ne m'appeller plus sauf s'il est entraint de mourir....

Voilà déjà plusieurs mois qu'Alistair avait quitté la France pour venir s'installer aux Etats-Unis. Ce n'était pas forcément son choix mais il avait tout simplement accepté car le Conseil lui avait demandé. Il devait vérifier que sa soeur cadette faisait bien tourner les affaires et pour le moment, le jeune homme pouvait affirmer que oui et ce même si la plupart des gens engagés par Peetah ne lui plaisaient pas. Il avait tout de même décidé de les garder mais en les gardant à l'oeil. Alistair qui était le bras droit de sa soeur ne faisait rien pour la lui faire à l'envers il travaillait correctement de son côté et participait à chacune des réunions et faisait des comptes rendus au Conseil. Ceux-ci étaient toujours favorables. Même si Peetah était dangereuse pour lui, il était hors de question pour l'ainé des Saint-Amand de mentir et de faire croire qu'elle était nulle.

Alors qu'il était au téléphone, Alistair fut interrompu par son assistante, Alice qui travaillait pour lui depuis quelques semaines à peine mais qui semblait efficace. Dieu merci parce qu'Alistair n'aimait pas la médiocrité.

- Monsieur Saint-Amand? Un jeune homme souhaite vous voir.
- Dites-lui que je n'ai pas le temps.
- Il dit être un de vos amis, il a un accent anglais.

A ces derniers mots, l'homme manqua de s'étouffer. Il termina rapidement la conversation avec son interlocuteur et se leva de son siège pour aller voir si sa pensée allait être confirmée. En arrivant dans le couloir, il vit Steven, son compagnon dont personne ne connaissait l'existence. Il s'approcha de lui et lui attrapa le bras et sans dire un mot le traina jusqu'à son bureau, claquant la porte derrière eux.

- Qu'est-ce que tu fiches ici Steven?

Il aurait du être heureux de voir l'homme dont il était amoureux depuis bientôt un an. Mais ce n'était pas le cas, il était nerveux et Steven venait gâcher tout les plans imaginé par Alistair. Cependant, même si il était fâché il ne pouvait s'empêcher de se dire que Stevent était l'homme le plus beau qu'il ait eu la chance de rencontrer. Alistair gardait un air dur et froid, croisant les bras sur son torse attendant la réponse de son compagnon.

@Steven Walsh

Une journée de repos, une seule et ils ne peuvent pas se débrouiller sans lui, bon d’accord c’est pour un de ses patients, mais tout de même ses notes sont à jour, ils pourraient décider d’eux même. Il raccroche à peine quand son bras est tiré agressivement vers l,arrière, il n’eut même pas le temps de se poser une question, de vouloir suivre qu’il était tirée dans une autre pièce et pas de façon très gentille. Son arrivée dans ce qui semblait un bureau, en fait son atterrissage, fut encore moins douce, il fit quelques pas en avant pour reprendre son équilibre. Il n’est pas jeté dehors, mais clairement il n'est pas bien reçu. Il le connaissait après un an de relation, il pouvait dire qu’il le connaissait, il savait que son mec était heureux de le voir, ce n’est que cette peur tribal qui le reprend et qu’il ne comprend pas, même s’il essaie. Le seul son qui sortie de sa bouche avant même de le saluer fut sur un ton des plus sérieux, pas le temps de jouer au gamin tout joyeux, l’atmosphère de s’y prêtait pas.

Ouch.

Il se frotta le bras tout en faisant la sourde oreille, il ne voulait pas vraiment répondre à cette question, il observa le bureau parce que certe c’est là qu’il se trouvait, surement le sien vu la façon qu’il l’a trainer.

On m’a offert un poste comme pédiatre.

L’anglais finit par faire face à son compagnon, il semblait tendu, prêt à lui faire le plus gros des savons pour se montrer la face et pourtant il ne le prenait pas personnel, car il savait qu’au fond de lui, il était heureux. Il avait seulement paniqué en le tirant, au moins pas trop de monde avait vu cette scène, elle manquait légèrement de subtilité.

J’étais subtile moi, toi par contre faudra retravailler, si tu ne viens pas de te faire griller déjà.

Steven s’avança doucement vers son compagnon, flirtant avec son regard et son sourire, il aurait voulu l’embrasser là, maintenant, mais il garda une distance de protection tout de même.

Bonjour à toi aussi.

Le sourire qu'il lui fit à ce moment voulais tout dire, la joie de le revoir devant lui, la tristesse du manque créer par la distance et le pincement que la froideur de son compagnon lui fit tout de même. Il était préparer à cette éventualité, mais l'avoir devant lui est une autre chose. C'est quand la dernière fois qu'ils se sont parler, un mois environ si ce n'est pas plus, c'est un peu pour ça qu'il se trouve dans se pays froid, il avait besoin de réponse.

@Alistair V. Saint-Amand

Non non non, Steven ne pouvait pas être ici c'était impossible. Alistair avait fait des plans dans sa tête et jusqu'à présent tout se déroulait parfaitement mais la présence de son compagnon allait tout gâcher. Il ne voulait pas que sa famille soit au courant pour Steven et lui, il voulait attendre. Non en réalité, il avait besoin d'attendre. Attendre qu'il prenne les rennes de la société afin que personne ne puisse l'embêter sur la personne qu'il aime. Pourquoi l'Anglais avait-il décidé de venir maintenant alors qu'il avait toute une vie à Londres? Non, il ne pouvait pas rester ici et surtout pas à son travail ou tout le monde pourrait le voir, notamment sa soeur qui ne se gênerait sûrement pas pour le jeter sous un bus afin d'obtenir les faveurs de la famille mais aussi du Conseil. Alistair regarda Steven se frotter le bras et il se rendit compte qu'il y avait peut-être été un peu fort mais il espérait que son compagnon comprenne qu'il ne pouvait pas débarquer comme ça sans même lui dire. Ce n'était pas la meilleure surprise malheureusement.

- Ici? Comme par hasard!

Répondit-il sèchement. Alistair était un homme froid mais il était aussi un homme rempli de bonté et de gentillesse mais aujourd'hui et dans cette situation, il n'avait pas le temps ni l'envie d'être adorable et mielleux.

- Tu ne peux pas débarquer comme ça sur mon lieu de travail Steven. Tu aurais du me prévenir que tu étais en ville et on aurait pu se voir chez moi. Mais ici ce n'est juste pas possible... Et ne t'en fais pas je saurais quoi dire si jamais on me questionne.

L'homme regarda son compagnon se rapprocher de lui mais il garda ses bras croisés sur son torse. Il n'était pas content c'était le moins que l'on puisse dire.

- J'ai bie compris que tu étais aux USA pour travailler mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête en venant là ou je travaille? Tu as cru que ça serait une bonne idée? Tu sais que j'ai horreur de ce genre de truc Steven.

Lui dit-il en soupirant avant de finalement lui faire un baiser sur les lèvres avant d'aller s'asseoir à son bureau. Alistair était nerveux et il avait même l'impression de suer à grosses gouttes.

- Tu peux t'asseoir. Il appuya sur le bouton qui appela son assistante. Alice, annulez mes rendez-vous de la journée et reportez les à demain. Mon ami est en ville et je compte lui faire visiter un peu Philadelphie. Mentit-il. Il reporta ensuite son regard sur Steven.

- Je suis désolé, tu m'as pris de court.

@Steven Walsh

En un an tu peux en apprendre beaucoup sur une personne, surtout si tu l’observe constamment et si vous êtes en relation, la distance à certes rendu la chose compliqué, mais Steven avait toujours su lire dans ses yeux, Alistair avait beau être froid distant, mais il y avait toujours un infime détail qui le trahissait, si ce n’était pas son regard, c’était le ton qu’il avait ou même quelque chose dans son corps, aujourd’hui c’était ses yeux. Il pouvait bien dire qu’il ne pouvait pas atterrir ici lesans prévenir ou ne pas venir sur son lieu de travail, il était dans le fond content de le voir, bien qu’il sentait la panique imbiber l’atmosphère.

Je sais que tu sais toujours quoi dire.

A son tour d’être un peu agacé, le doc avait tendance à réagir comme un gamin, il ne se fâchait que rarement, était toujours souriant ou relaxe, mais il pouvait bougonner, vous faire la tête et ce jusqu’à ce que ses idées change de place. Et là, la façon d’agir de son compagnon l’agaçait au plus haut point, il connaissait la vie du Français, il savait les raisons de pourquoi il se cachait, mais il n’avait pas non plus hurlé à tout va qu’ils se voyaient amoureusement. Il se mit tout de même à rire, il n’aimait pas les surprises, mensonges, nombre de fois qu’il lui avait répété et pourtant chaque fois, il avait aimé. Chaque fois qu'il se séparait pour un certain temps, son compagnon redevenait le robot qu’il avait connu et cela le rendait triste.

Tu me manquais. Je n’ai pas prévu de faire une annonce sur nous deux, et je ne te crois pas.

Il reçut le baiser, délicat, à peine un frôlement, il ne se sentit pas fâché, déçu oui, mais il comprenait. Peut-être disait-il vrai, il n'aimait pas le voir ainsi chez lui, mais que pouvait il faire d'autre il l'avait texter avant même de venir en Amérique et jamais aucune réponse. En voyant son compagnon appeler sa secrétaire et demander de déplacer ses rendez-vous pour un ami, ce fut la goutte de trop. Steven se leva et raccrocha la ligne.

Qui fait ça pour un ami, mon contrat est d'un an, je ne vais pas disparaître.

Il se leva, replaça son manteau, enfila sa tuque sur ses oreilles et se dirigea vers la porte, juste avant de la passer, il bloque, toujours de dos il ajouta une dernière chose.

Je t'ai prévenu, il y a un mois. L'ami n'est plus si important pour monsieur Saint- Amant.

Il passa la porte, passa devant l'assistante et la salua.

Alistair était un homme pudique et il refusait que quiconque connaisse sa vie privée. Il n'avait pas envie de s'étaler parce que tout simplement ça ne regardait personne. Bien sur, il était au courant que le fait de ne pas avoir envie de faire son coming-out embêtait fortement son compagnon mais pour le moment, le Français n'était pas prêt et il n'avait pas envie qu'on le force. Même en 2023, l'homosexualité restait un sujet tabou et puis l'homme ne savait même pas comment sa famille réagirait à tout ça mais il ne voulait pas prendre le risque de perdre sa carrière et de passer à côté du poste tant convoité. Alors pour le moment, les choses resteraient comme elles étaient.

- J'espère bien que tu ne comptes pas faire d'annonce.

Avait-il dit avant de s'installer à son bureau et de demander à Alice de reporter ses rendez-vous, il ne le faisait jamais vu que son travail passait avant tout mais les deux hommes qui étaient réunis après des mois de séparation avait besoin de discuter.

- Plein de gens, en tout cas ici, c'est comme ça que les gens fonctionnent.

Avait-il répondu en haussant les épaules. Et voilà donc que Steven se mettait à faire la tête comme un enfant mais Alistair ne disait rien, après tout ce n'était comme ci il avait été très agréable avec son compagnon en le voyant. Alistair regarda Steven remettre son manteau et son bonnet sur sa tête sans rien dire. Il attrapa son téléphone portable et regarda les sms envoyé et reçus de la part de Steven, effectivement il avait été prévenu mais ce dernier avait oublié.

Soupirant face à cette réaction d'enfant, Alistair se leva et marcha doucement vers la sortie de son bureau, attrapant son manteau au passage.

- Viens on va aller visiter le vignoble et on va discuter. Mais par pitié arrête de râler on dirait un gamin.

Alistair dirigea Steven vers le vignoble sans même lui laisser le choix.

- J'ai effectivement oublié que tu m'avais prévenu de ton arrivée, je m'en excuse.

@Steven Walsh

J'était là finalement après des mois de séparation, de silence radio et je me trouve à être accueilli comme un étranger, un voleur qui n’a pas sa place ici. Je ne sais pas à quoi je m’attendais en venant, mais sûrement pas à ça, j’avais été tirée dans son bureau et la crise commença, me prenant par surprise, il semblait vraiment fâché, au moins on se comprenait, lui n’aimait pas ma présence, moi son silence. J'ai pris place sur la chaise suite au baiser, trop rapide à mon goût, j’avais encore l'amertume de ses insinuation pris dans le fond de la gorge, comme si j’allais crier une nouvelle comme celle-là, ce n’était pas à moi de divulguer cette partie de sa vie.

Je pensais qu’on allait parler, pas qu’il annule sa journée pour moi après m’avoir engueulé, je n’en pouvais plus, pour une fois j’étouffais en sa présence, notre séparation avait peut-être cassé quelque chose entre nous finalement. Je m’étais levé pour fermer sa ligne.

Pas besoin d’être arrogant, les gens ne sont pas si différents d’un pays à l’autre.

Je faisais la tête, moyen à mon tour de ne pas sortir une phrase que je regretterais, j'avais envie de lui hurler dessus, c’est lui qui avait tout arrêté du jour au lendemain et c’est moi qui me faisait enguirlander, le monde à l’envers. J’étais finalement partie, je n’aimais pas vraiment l’homme qui était devenu ici, ce n’était pas celui que je connaissais ou étais-je trop fatigué pour me battre ? Le temps que je remets mes gants, il m’avait rejoint, pousser dans un direction tout en me traitant de gamin, c’était une manie aujourd’hui de me promener en laisse ???

Le gamin peut marcher.

Je secouais sa prise pour qu’il me lâche et me mette à marcher devant moi, vers ou il me poussait et ce sans vraiment attendre. J’avais entendu qu’il avait oublié mon arrivée, ce qui n’aidait pas ma mauvaise humeur. On avait longtemps discuté d’être au même endroit afin de faciliter les choses, donc j’avais pensé que cela plairait de me voir ici, pas que ça passerait dans le néant. J’avais marché vraiment plus vite et une fois bien éloigné, j’avais osé me retourner vers lui, attrapant de la neige, je lui lançais la boule au visage.

Arghh tu es….

Me voilà incapable de dire quoique ce soit de tout ce que je voudrais lui dire en ce moment, je pouvais seulement, comme un gamin lui lancer toute la neige que j’attrapais dans mes mains.

- Bien sur que les gens sont différents d'un pays à l'autre... Et tu oublies une chose je suis Français, donc être arrogant est dans mon sang.

Si il y avait un pays ou l'arrogance était présente partout c'était en France et bien qu'Alistair vive aux Etats-Unis depuis plusieurs mois maintenant, son arrogance était restée accrochée à lui. C'était aussi comme ça qu'il se faisait respecter par les petits employés qui se trouvaient ici. La plupart d'entre eux avaient peur de lui mais cela ne dérangeait aucunement Alistair qui refusait catégoriquement d'être amis avec des gens qui travaillaient pour lui.

Si Steven pensait faire changer d'avis à Alistair en agissant comme un enfant, il n'allait pas réussir. Ce que n'appréciait pas le Français c'est que son compagnon débarque sur son lieu de travail alors qu'il aurai très bien pu le rejoindre dans la maison dans laquelle il vivait. Mais cela ne semblait pas être dans le crâne de l'Anglais.

- Ais-je dit le contraire?

Lui dit-il alors que Steven venait de lui affirmer être capable de marcher. Si il y a bien une chose qu'Alistair n'aimait c'était ce genre de réaction démesurée. Certes il avait oublié la venue de Steven en ville et s'en excusa même mais cela ne justifiait pas que son compagnon continue d'agir comme ci il avait dix ans et demi. Quand il lui lança une boule de neige au visage, il écarquilla les yeux.

- Je sais. Il marqua une pause avant de reprendre. Je sais que je ne suis pas un homme facile et que je suis d'une froideur extrême mais tu m'as connu comme ça, je ne peux pas changer du jour au lendemain. Oui j'ai oublié que tu venais me rejoindre et pour ça j'en suis sincèrement désolé mais j'aurais aimé qu'on se voit ailleurs qu'ici. Cet endroit c'est là ou je travaille et là ou je me fais respecter alors tu comprendras que je ne vais pas faire une bataille de boule de neige avec toi. Du moins pas ici. Je ne veux pas que tu viennes ici Steven. Je veux te voir et être avec toi mais là ou on sera juste toi et moi. Est-ce que tu comprends?

Lui avait-il demandé. Sa voix était calme et dénuée de froideur. Il n'avait pas envie de se disputer et encore moins ici alors il essaya de garder son calme malgré la situation.

La france est arrogante, je l’as trouve drôle, en suivant son raisonnement , je serais donc froid et toujours pressé, ce n’est pas ça qu’on pense des gens à Londres. J’étais épuisé, il me faisait très bien comprendre qu’il ne me voulait pas ici, j’avais fait une erreur, mais encore une fois je ne connaissais pas son adresse et monsieur n’avait pas répondu. J’abandonnai la partie aujourd’hui et me dirigeait vers la porte, quand il me poussa vers une direction quelconque, lui qui ne voulait pas que je me comporte en gamin, il me faisait agir comme tel. Je marchais plus rapidement, essayant de me calmer, il avait raison, nous étions sur son lieu de travail et je me comportais en imbécile. Voyant que nous étions finalement à l’abri des regards, je fis la seule chose stupide qui me passait pas la tête, j’attrapais une boule de neige et lui jeta dessus tout en hurlant mon mécontentement.

Il me fit son monologue tandis que je me pinçais le nez, bien sur que je comprenais, je comprends qu’il est été si occupé qu’il m'ait oublié, je comprends que paraître devant ses parents n’est pas facile et je comprends qu’il veuille séparer ses deux mondes.

Je sais tout ça, je comprends.. Mais..

Mais cela ne me plaisait pas, je n’avais pas l’habitude des bulles, on avait jamais été dans une bulle avant. Ont se voyait dans le pays respectif de l’autre, par vidéo et tout était beau, là, j’ai l’impression de faire vingt pas en arrière.

Donc tu veux qu’on se voit chez toi ou chez moi, on pourra pas se voir en dehors, parce que tu es trop connu ici. Trois mois de silence, pour me faire placer dans une bulle.

Je me suis mis a marcher vers lui, triste, mais compréhensif. Je lui pris discrètement la main et lui souris, je ne vais pas le pousser maintenant, peut-être plus tard, plus doucement, j’avais juste besoin de lui aujourd’hui.

Je ne tiendrais pas toute ma vie dans une bulle Alistair, mais je veux bien attendre.

Je le pointe du doigt l’air sérieux.

Ne m’oubliez plus Mr. Saint-Amand, ça ne sera pas une boule de neige que tu recevras.

J’avais envie de l’embrasser, mais je pris mes distances, le sourire toujours aux lèvres, il m’avait manqué cet arrogant de français.

Alistair était conscient que la situation déplaisait à son compagnon mais pour le moment il n'était pas prêt de changer. Il avait beau aimer Steven, il avait bâti trop de choses que pour voir tout s'écrouler d'une seconde à l'autre juste à cause de qui il est. Personne en dehors de Steven et de cette gourde de Chelsea ne savait qu'il était homosexuel et c'était déjà bien trop. Il avait énormément de pression de sa famille et il faisait passer la compagnie des Saint-Amand avant tout le reste.

- On pourra se voir dehors mais pas ici. C'est mon lieu de travail je tiens à ce que ça le reste. Je sais que ça te déplaît et que tu as envie de vivre en dehors de la bulle que j'ai instaurée mais je ne suis pas prêt Steven. Pas prêt du tout.

Lui dit-il d'une douce et calme. Bien sûr que de voir son compagnon triste de cette situation ne lui plaisait pas et il aimerait que ça change... Mais pour le moment, il ne s'en sentait tout bonnement incapable. Alistair lui en avait parlé dès le début de leur relation afin qu'il sache dans quoi il s'embarquait.

- Je ne pourrais pas t'oublier même si je le voulais. Je suis désolé encore une fois d'avoir oublié que tu venais t'installer ici. Ca ne se reproduira plus. Que dis-tu de diner chez moi ce soir?

Lui demanda-t-il en souriant. Regardant autour de lui, il remarqua seulement maintenant à quel point le domaine était beau sous la neige.

- Cet endroit est magnifique pas vrai?

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