Refermant la porte de son casier, Lenny s’autorisa un long soupir, qui fut bientôt suivi d’un bâillement. Sa garde avait été longue, ponctuée de plusieurs interventions qui les avaient tenus éloignés de la caserne de longues heures. Heureusement, toutes s’étaient bien terminées, et les soldats du feu étaient ravis de constater que leur travail d’équipe, et leurs longues heures d’entraînement payaient. Quittant cette petite chambre qui lui avait été attribuée lorsqu’elle avait été promue lieutenant, l’hispanique rejoignit la salle commune où se trouvaient encore bon nombre de ses collègues, alors qu’on pouvait lire sur le visage de chaque pompier le même désir de rentrer chez soi, et de souffler quelques jours.

Jetant un coup d’oeil à l’horloge au-dessus du frigo, Lennox s’autorisa une nouvelle tasse de café -l’énième depuis le début de sa garde- se positionnant derrière l’un de ses collègues qui, en pleine partie de scrabble, semblait réfléchir à un mot à poser. Ce genre de jeu n’était pas pour elle, la brune avait du mal à y trouver un amusement, mais elle resta malgré tout jusqu’à ce qu’il pose un terme auquel elle n’aurait jamais pensé…et qu’elle aurait d’ailleurs sans doute très mal orthographié. Si la jeune femme était pressée de rejoindre son foyer, elle trainait pourtant volontairement à la caserne un peu plus longtemps que nécessaire, puisqu’aujourd’hui, elle allait récupérer Diego à la crèche, puis Maya à l’école. Les moments où elle pouvait se le permettre avec son emploi du temps étaient rares, aussi, dès que la situation se présentait, la pompier sautait sur l’occasion.

Alors, quand Lenny estima que l’heure était venue, elle quitta ses collègues, cet endroit qui avait toujours été sa deuxième maison, et monta dans la voiture, pour aller chercher son fils. Kaleb et elle avaient pris la décision de mettre l’enfant dans une crèche au moins une fois par semaine, pour qu’il puisse grandir et se développer au contact d’autres enfants. Et puis, les obligations professionnelles des deux parents ne leur laissaient pas vraiment le loisir de pouvoir gagatiser et pouponner toute la journée, alors la crèche était une alternative plus que bienvenue. Bien sûr, Maya était toujours une enfant, mais la différence d’âge était déjà plus que notable. La pompier arriva donc à la crèche, serrant le petit brun dans ses bras avec cet amour qu’il avait éveillé en elle depuis sa naissance -voire même quelques mois avant- et ensemble ils allèrent chercher Maya, qui comme d’habitude, se rua vers eux tout sourire, couvrant les joues de son neveu de bisous, puis racontant toute sa journée dans les moindres détails à sa grande sœur lorsqu’ils furent tous les trois installés dans la voiture.

C’était un véritable soulagement, et un vrai bonheur, de revoir la Minimoy aussi insouciante et souriante, redevenant cette gamine bout en train et toujours de bonne humeur qu’elle était avant le décès d'Anthéa. Pour autant, la mort de leur grand-mère avait laissé une trace dans leurs cœurs, même si elle avait aussi rapproché encore davantage les deux Mayflower. Maya prenait très à cœur son rôle de tata, et s’était parfaitement intégrée au foyer où vivaient Kaleb, Lenny, et leur bébé. Il fallait dire que le menuisier lui avait ouvert son cœur depuis très longtemps déjà, peu de temps après avoir rencontré la petite gamine à vrai dire, lui ouvrir sa maison s’était fait presque naturellement. Le pick-up trouva sa place dans l’allée du garage, et alors que Len s’occupait de détacher le siège auto du bébé, la fillette se chargeait déjà de récupérer le sac d’affaires de son aînée, vacillant sous son poids. “-Le sac est quasiment aussi lourd que toi, crevette !” rigola Lenny alors que Maya avançait péniblement mais vaillamment vers l’entrée de la maison, qu’elle ouvrit sans trop de douceur. “-C’est noooouuuuus !” cria-t-elle à la volée à destination du géant, accompagnée d’un gazouillis de Diego qui arracha à l’hispanique un nouveau rire.

Les mains sur les hanches, Kaleb observait son ouvrage avec satisfaction. Cette fois, il ne se pressa pas, ne déniant même pas jeter un coup d'oeil à l'heure qu'affichait son portable. Il ne s'activa que lorsqu'il entendit la voiture de Len remonter le chemin de terre, puis le frein à main s'enclencher. Quand les portières se mirent à claquer, il descendait tout juste au salon pour accueillir sa petite famille. Il souriait déjà en entendant leurs voix derrière la porte d'entrée. Cette dernière s'ouvrit sur Maya, ravie de rentrer à la maison. Elle abandonna bien vite le sac qu'elle avait traîné sur le pas de la porte et se jeta sur Kaleb, pressée de l'étreindre. Elle ne perdit pas plus de temps pour lui raconter sa journée à son tour, tout en se dirigeant dans la cuisine à la recherche de quelque chose à manger. Kaleb se chargea de ranger le sac à sa place après avoir embrassé Len avec tendresse. "Salut." lui avait-il glissé à l'oreille.

Diego le regardait depuis son siège. Le petit lui offrait un sourire édenté et jouait avec ses petits poings, hésitant quant à ce qui l'intéressait le plus entre ça et la barbe de son père. "J'ai refait du café." dit-il à l'intention de Lenny qu'il comptait bien attirer dans la cuisine. Il s'y dirigea après avoir prit Diego dans ses bras. Leur fils avait pris du poids et était devenu un bébé potelé, du genre que les grands-mères adorent pincer les joues. Il le couvrit de baiser en attendant son moment. "'Faudra que tu l'invites un de ces quatre, cette super copine." dit Kaleb à l'intention de Maya qui venait d'achever son récit. "C'est vrai, je peux?" demanda t elle confirmation, aussi bien à Kaleb, comme si elle n'était pas sûre d'avoir comprit, qu'à sa grande soeur, pour s'assurer qu'elle pouvait se réjouir.

Depuis qu'elle vivait avec eux, celle qu'il surnommait sa petite loutre avait bien investi les lieux. La pièce qui lui servait de débarras, celle dans laquelle il ne mettait jamais les pieds pour ne pas avoir à se frotter à un passé au bas mot douloureux, était devenue la chambre de Maya. Il l'avait vidée et nettoyée avant même que la décision ne soit prise qu'ils ne s'installent tous définitivement chez lui, juste au cas où. Avec le temps, c'était officiellement devenu sa chambre et elle ne parlait plus de celle qu'elle occupait dans la maison Mayflower. Cela pouvait être un peu douloureux, surtout pour Lenny, mais c'était une bonne chose pour la fillette.
Elle se sentait bien dans la maison, Kaleb le constatait chaque jour. Elle faisait l'arbitre entre Snow et Le Chat, courrait dans la maison et y semait ses affaires, se servait dans les placards et faisait même quelques bêtises dans le jardin, ce qui amusait beaucoup Kaleb qui était bien incapable de se fâcher, même pour la bonne cause. La voir reprendre du poil de la bête et la savoir heureuse à terme, c'était son objectif.

Depuis qu’elle était maman, Lennox avait découvert les plaisirs simples de la vie, tels que celui-ci, rentrer à la maison après le travail, retrouver Kaleb, et écouter Maya raconter toute sa journée avec des tas de détails, sous les gazouillis de Diego. Oui, vraiment…Len pourrait s’habituer à ce bonheur-là. La pompier posa un sourire sur son visage quand son regard se posa sur son compagnon, qui la salua d’un baiser, qui agrandit encore davantage son sourire : “-Salut Monsieur Rivers.” lui répondit-elle, sa voix ne couvrant même pas celle de Maya, qui continuait de parler, imperturbable. Puisque leur fils avait toute l’attention de son père, Lennox en profita pour retirer sa veste, puis ses chaussures, avant de glisser une main dans le dos de son ébéniste, et de planter un baiser sur sa joue : “-Du café…tu es donc l’homme parfait.” dit-elle d’un ton taquin, avant de se diriger vers la cuisine, sortant une tasse d’un placard, demandant à Kaleb s’il en souhaitait une, lui aussi.

L’hispanique huma la bonne odeur qui s’échappait de la tasse, s’accoudant au plan de travail, alors que la minimoy continuait de piailler. La proposition de Kaleb toucha Lenny, qui pencha doucement le visage, avant d’hocher la tête à l’attention de la gamine. “-Bien sûr que tu peux. J'appellerai sa maman tout à l’heure, d’accord ?” proposa Lenny, posant sa main sur la tête de Maya, qui souriait de toutes ses dents, plus que ravie. Elle enserra de ses petits bras la taille de sa grande soeur, dont le bras glissa dans son petit dos pour la rapprocher d’elle, alors que Len se penchait pour chuchoter dans l’oreille de sa soeur : “-C’est Kaleb qu’il faut remercier, c’est lui qui a eu l’idée.” souffla-t-elle à la fillette, qui s’empressa de venir faire le même câlin au géant, ses petits bras peinant à faire le tour de la silhouette du barbu.

S’adossant au plan de travail, les mains autour de la tasse de café, Lenny observa, avec un vague sourire sur le visage, Maya grimper sur l’un des tabourets pour venir faire un bisou sur la joue de Diego, et embêter gentiment son neveu, qui aimait déjà un peu trop ça. Voilà de quoi parlait la brune quand elle pensait à ce qui la rendait heureuse, ce genre de moments à quatre. Maya était géniale avec le petit, quand bien même cela n’étonnait pas vraiment Lennox. Il n’y avait même pas eu de période d’acclimatation, où la gamine aurait pu montrer la moindre trace de jalousie, par peur de perdre sa place dans la famille. Tout c’était fait en douceur, chacun ayant trouvé son rôle naturellement. Une longue gorgée de café plus tard, et la pompier finit par se redresser : “-Alors, ta journée ?” demanda la brune, récupérant dans la jarre à gâteau un cookie qu’elle tendit à Maya, avant d’en prendre un elle-même.

Ravi de voir la brune s'engouffrer dans la cuisine, Kaleb ne releva pas sa taquinerie et se contenta de répondre non à sa proposition, ayant bien autre chose en tête. Le géant laissait Diego jouer avec les boutons de sa chemise en flanelle, un sourire aux lèvres. Il n'était pas dans ses habitudes de se trouver dans cet état, mais Kaleb sentait une pointe d'excitation dans sa poitrine à mesure qu'il faisait avancer la conversation dans la direction recherchée.

Il nota l'émotion sur le visage de Len autant que sur celui de sa petite soeur. La fillette était aux anges et son sourire ensoleillait la maison entière. Cette dernière, poussée par son aînée, se jeta sur lui pour l'enlacer. Maintenant Diego contre lui d'une main ferme, il posa la seconde sur l'épaule de la gamine qui serrait sa taille aussi fort qu'il lui était possible.

Puisque Lenny engageait une autre conversation et que Maya décidait de faire des risettes à leur fils, Kaleb se dit que c'était le bon moment pour lâcher une info supplémentaire. La surprise serait de taille, surtout qu'elles n'y étaient pas du tout. Offrir la possibilité à sa petite loutre d'inviter ses copines était naturel pour le barbu. Non, sa vraie surprise n'était pas là. "Moi? Bah j'ai un peu travaillé..." Il surveilla la réaction de Maya du coin de l'oeil. "J'ai fabriqué un lit pour une p'tite fille." dit-il comme si c'était anecdotique _et ça aurait pu l'être_. "Et aussi un grand dressing... un bureau... une maison de poupée... et plein d'autre trucs chouettes." Maya, qui avait toujours une oreille qui traîne, ne tarda pas à tourner son regard vers Kaleb. "Oh! Elle a trop de chance!" dit-elle, envieuse. Naturellement, et Lenny l'aura surement très bien comprit, le menuisier n'avait pas fabriqué tout ça en une journée, mais Maya qui n'avait pas la même notion des choses ne trouva pas cela bizarre. "Ouais... Elle a vraiment de la chance cette petite fille... 'Paraît même qu'elle une nouvelle chambre..." Kaleb jeta un coup d'oeil à Len, pour voir si elle avait compris. Il avait le sourire jusqu'aux oreilles.

Le sourire déjà présent sur les lèvres de Lenny s’étira encore davantage quand Maya, reconnaissante, s’approcha de Kaleb pour l’enlacer de ses tous petits bras, la pompier presque étonnée qu’elle parvienne à faire le tour de la silhouette du massif ébéniste. L’hispanique avait toujours adoré la relation qui s’était nouée entre ces deux-là, même à l’époque où le barbu n’avait pas cette place si spéciale dans sa vie. Il avait toujours porté une affection toute particulière à sa “petite loutre”, qui le lui rendait bien, à sa façon. C’était un vrai soulagement, Lennox ne le cachait pas, de constater au quotidien que la gamine s’adaptait parfaitement bien à cette nouvelle vie de famille à quatre. La menace du retour de leur génitrice s’éloignait petit à petit, même s’il arrivait que la peur saisisse encore la pompier, au beau milieu de la nuit.

Profitant d’un moment de calme, qui ne reviendrait pas avant plusieurs heures entre le bain de leur fils et les devoirs de la minimoy, la brune ne tarda pas à demander à Kaleb s’il avait passé une bonne soirée, puisant dans ce café chaud les forces nécessaires pour la soirée à venir. Quelque chose dans le comportement du géant attira l’attention de la jeune femme, qui posa la tasse par réflexe, le regard plissé par l’intérêt, alors qu’elle entendait son homme énumérer tout ce qu’il avait fait. Pas aujourd’hui, assurément. Même si elle n’était pas coutumière de l’ébénisterie, ou de ce qu’impliquait le travail du bois, Lenny se doutait malgré tout que cela avait dû prendre du temps.

Un fin sourire s’étira peu à peu sur le visage de l’hispanique, qui assistait en silence à l’échange entre Kaleb et sa petite sœur, qui ne tarda pas à poser des tas de questions. “-Une chambre tout entière ? Wouah…et t’as fait de la peinture ? T’as mis quelle couleur ? Moi, j’aurai adoré du rose. T’as mis du rose ? Et des paillettes ?” Et tout un tas d’autres questions de cet acabit, qui amusèrent Lennox, qui sondait d’un œil suspect son barbu. Elle aimait ce large sourire épanoui sur les lèvres de Kal, qui semblait particulièrement ravi de la situation. “-Hé, crevette ! Et si tu demandais à Kal de te montrer tout ça ?” proposa Lenny, comprenant -avec un certain train de retard- ce qui se tramait dans leur cuisine.

Le regard de Maya se leva une nouvelle fois vers le géant, alors qu’elle demandait, des étincelles plein le regard : “-C’est vrai, tu serais d’accord de me montrer ? Terminant le breuvage magique en quelques secondes, Lenny tendit les bras vers Diego, le ramenant contre son cœur, laissant ainsi à Kaleb toute possibilité pour agir. Et si les soupçons de la brune étaient corrects, mieux valait que le menuisier ait les bras vides pour accueillir la petite loutre qui ne manquerait pas de lui sauter dessus.

Du temps, cela lui en avait demandé effectivement. Surtout qu'il lui avait dû agir en toute discrétion pour ne  pas ruiner une partie du plaisir, sachant que la surprise n'en serait que meilleure si elle le restait jusqu'au bout. Jonglant avec ses commandes, il avait sauté sur chaque occasion de s'y mettre, cachant d'un drap ses ouvrages en cours à l'atelier et travaillant sur place dans le dos des filles Mayflower lorsqu'elles étaient absentes. Ca n'avait pas été si difficile pour lui, le travail de la brune étant très prenant et la petite allant à l'école. D'autant que Diego n'était pas encore en capacité de vendre la mèche.

Un genou à terre, il leva son regard vers Len. Elle avait compris, évidemment. De son côté, Maya continuait d'envier cette petite fille fictive tout en jouant avec la main de Diego qui refermait ses petits doigts boudinés sur les siens en lui faisant de grands sourires. "Allons-y!" fit le géant avant de se redresser. Ravie et pressée, Maya se dirigea naturellement vers la baie vitrée. Elle fut stoppée par la voix de Kaleb qui n'en finissait plus de sourire. "Hé, p'tite loutre, c'est par là." Il désigna l'escalier qui longeait un des murs du salon. "Ah?" La fillette était surprise, mais elle monta à l'étage sans se poser davantage de questions. Elle ne s'en posa que lorsque Kaleb s'arrêta au bout du couloir, face à la fenêtre. Il n'y avait rien à voir, ici, si? Maya n'eut pas à s'interroger bien longtemps. Kaleb ouvrit une trappe qu'elle n'avait jamais remarqué jusque là puisque celle-ci se fondait parfaitement avec le plafond. Là, le menuisier tira sur l'échelle qui y était fixée, la dépliant pour qu'elle atteigne le sol. "Wouah! Trop cool!" s'exclama l'enfant.

"Après toi." Elle tourna ses grands yeux bruns vers Kaleb et s'engagea sur le premier barreau. Quelque chose en elle lui soufflait qu'elle ne saisissait pas tout. Kaleb avait une drôle de tête et puis pourquoi les meubles étaient là-haut?
Avant de monter à son tour, tenant toujours Diego contre lui, Kaleb échangea un regard complice avec Len. Avec une adresse naturelle, il grimpa sur le plancher et là, ne dis pas un mot. La scène était trop belle, il ne voulait pas en perdre une miette.

Maya regardait la chambre aménagée dans les combles, bouche bée. La pièce n'était pas la plus lumineuse de la maison, mais il y régnait une ambiance chaleureuse. Elle était immense, couvrant une bonne partie de la surface du salon. A son extrémité se trouvait une fenêtre ronde devant laquelle il avait prit soin de poser un voilage  d'un rose poudré. Devant elle et sur un tapis tout doux se trouvait un lit de "grande". Les draps étaient presque de la même couleur que les voilages et avaient des coeurs blancs pour motif. Il y avait aussi un banc sur lequel était disposé des coussins et une jolie bibliothèque, faisant face à un bureau. Tout le mobilier était fabriqué en bois de rose, huilé et non vernis de sorte à ne pas altérer sa beauté naturelle et orné par endroit de motifs floraux sculptés. Les murs qui étaient également le toit et donc, obliques, avaient été peint en blanc, à l'exception des poutres. L'une de celles qui traversait la pièce était entourée d'une guirlande que Kaleb alluma en activant un interrupteur. Une grande penderie mangeait une partie de la pièce. Une maison de poupée trônait sur un second tapis, au milieu de la pièce. Celle-ci représentait une maison que tous ici avaient bien connu. Kaleb n'avait négligé aucun détail.

Après un long moment, sans oser avancer dans la pièce, elle essaya d'exprimer ce qui se passait dans sa tête, sans trop y parvenir. "Mais Kaleb, la petite fille...?" Le géant dit alors : "Ah oui c'est vrai. J'ai oublié de te dire... elle s'appelle Maya."