Je faisais claquer le shooter sur la table de nuit avant de me pencher pour attraper la télécommande pour zapper comme si ça pouvait changer quelque chose. Mon téléphone vibrait une nouvelle fois et je ne prenais même pas la peine de l'attraper. J'en avais rien à foutre. Qu'ils aillent tous se faire foutre. Je n'avais envie de voir personne, pas après ce qu'il s'était passé trois jours auparavant. Juste le fait d'y repenser, mes yeux s'humidifiaient et j'attrapais la bouteille de vodka pour en vider le contenue. J'essuyais ma bouche du revers de la main faisant claquer ma tête contre le mur de la chambre d'hotel miteuse en fermant les yeux en sentant que j'allais de nouveau pleurer. En quelques heures, tout s'était effondrer. J'avais quitté Giovanni parce que je n'étais plus capable de le regarder dans les yeux, pas après la perte de notre enfant. Je lui en voulait. Pour l'enfant, pour m'avoir fait croire que le bonheur existait pour moi, pour tout ces moments qu'on avait passer ensemble.

Personne n'était au courant. Dès l'instant ou Giovanni j'avais mis un pied en dehors de l'hôpital, j'étais venu me réfugier ici. J'avais encore toutes mes affaires à la villa, mais je refusais d'y aller pour le moment. J'attrapais de nouveau la bouteille et je grognais en la balançant contre le sol en remarquant qu'elle était vide. Elle avait rejoint ses copines et j'allais malgré moi devoir sortir pour refaire le plein. Je me redressais, attrapant de quoi rouler un joint de mes doigts tremblant et j'enfilais mon manteau en rabattant la capuche sur mon visage pour sortir. Le froid de la fin d'année me percutait de plein fouet et je me tournais dos au vent pour allumer le joint pour me diriger vers la première superette que je trouverais. J'aurai du être sortie de l'hôpital avec la mini crotte auquel j'avais fait attention durant neuf mois dans mes bras. J'aurais du être à la villa avec Giovanni, Lou et Mia. C'était comme ça que je voulais l'appeler, comme ça que j'aurais du l'appeler le reste de sa vie. Mais il avait fallu que tout explose, que tout parte en vrille comme à chaque étape de ma vie.

Je tirais sur le joint tournant sur ma gauche en longeant le trottoir et je rentrais dans l'enseigne qui était indiquée par un gros spot lumineux. J'éteignais mon joint et le fourrait dans la poche de mon manteau pour entrer et me diriger directement vers le rayon alcool. Même si je sais que je risque de boire un ou deux verres une fois que j'aurais accouché, je ne pense pas retoucher à la drogue et je sais d'avance que ma consommation d'alcool va diminuer. Je me rappelais parfaitement de cette phrase que j'avais dit à Wade lors de la soirée casino. Mon cul. J'avais replongé droit devant mes anciennes addictions mais j'avais le droit non? J'avais le droit de plonger, de me noyer et ne pas vouloir remonter à la surface. Je prenais ce qui me passait sous la main, n'importe quel alcool ferait l'affaire après tout tant que mon esprit était embrumé c'était tout ce que je demandais. Je passais à la caisse avant de sortir de la pour retrouver au plus vite ma chambre et vider tout ça. Alors que j'étais en train d'allumer mon joint de nouveau, quelqu'un me percutait et je fronçais les sourcils : " Regarde ou tu vas putain!". Je relevais les yeux vers l'inconnu qui n'était pas tant un inconnu que ça. Je plissais les yeux pour être certaine que ce soit lui et une fois que l'information montait à mon cerveau je me reculais : " Et merde". Je ne prenais même pas le temps de dire autre chose, voulant me barrer au plus vite et ne pas parler avec lui.

   

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Chelsea &&' Pierce

Me saouler, ne plus rien ressentir et surtout ne pas dormir, c'était tout ce que je voulais. Mon téléphone passait son temps à sonner mais je ne voulait pas répondre, je ne voulais pas entendre la pitié des gens, non, moi je voulais qu'on me laisse tranquille. J'avais envie de me mettre à l'envers, comme avant, quand j'en avais rien à foutre de rien, que je ne pensais qu'à moi. J'étais sortie faire le plein d'alcool, et je voulais m'enfermer dans ma chambre, boire, me faire des joints avant de sortir trouver plus puissant et me laisser aller à la musique toute la nuit jusqu'au petit matin. Croiser Pierce sur ma route c'était inattendu. J'avais tout préparer, fait exprès de m'exiler dans le south west là ou personne ne viendrais me chercher et je ne comprenais pas ce qu'il foutait ici. Ce n'était pas dans ses habitudes de trainer par là surtout que le quartier n'était pas vraiment réputé.

Je fronçais les sourcils quand il prononçait mon prénom. Le regard qu'il avait sur moi était exactement celui que je ne voulais pas, celui que je fuyais. Putain comment il avait été au courant? Je fronçais un peu plus les sourcils faisant tourner mon cerveau à toute allure - ce qui était plus proche du ralentit à cause de l'alcool en réalité - pour trouver le coupable, celui qui avait tout balancer et je levais les yeux vers Pierce : " Laisse moi deviner, cette pute de Disaster n'a pas su tenir sa langue?" Calant le joint entre mes dents, j'attrapais une des bouteilles de mon sac pour l'ouvrir et en boire une gorgée avant de lever la bouteille vers lui : " Je vais bien." Pourquoi je ne l'avais pas appelé? Parce que j'avais envie d'être tranquille, est-ce que c'était suffisant comme raison? Parce que j'étais heureuse, ma vie rentrait enfin dans le droit chemin et en une fraction de seconde, tout s'était écroulé. Tu sais que tu peux compter sur moi. Il était bien là le problème, je ne voulais plus compter sur personne, je voulais sombrer, ne plus rien ressentir, m'amuser à n'en plus finir jusqu'à effacer tout souvenirs de ces neufs derniers mois.

Je reculais quand il s'approchait de moi et je secouais négativement la tête : " Qu'est-ce que t'en sais? Je m'en suis toujours sortie seule" Je n'avais pas envie de son aide ou même de l'aide de n'importe qui. J'écrasais le joint avant de reprendre une bonne gorgée d'alcool : " C'est de ma faute. Tout ce qui arrive est de ma faute" J'étouffais un rire avant de reprendre de l'alcool : " Giovanni, Lou, Lucy, Bianca, Raf, Wade, Ella, toi... J'avais qu'une règle. Une seule putain de règle et je l'ai enfreinte." J'avais les larmes aux yeux et je continuais de vider la bouteille avant de passer le revers de ma main pour essuyer ma bouche : " Jamais je n'aurais du m'attacher, jamais je n'aurais du ressentir quoi que ce soit. J'ai seulement ce que je mérite." Je m'approchais de lui pour lui fourrer la bouteille entre les mains : " Tu permets que je sois honnête deux secondes avec toi?" J'étouffais un rire en le relâchant et je finissais par me reculer lui laissant la bouteille : " Bois un coup et porte tes couilles avec Ella. Moi j'ai pas besoin de toi"  

   

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Chelsea &&' Pierce

J’avais vite compris que je me retrouvais dans cette sitation, face à Pierce, à cause de Disaster. Décidément ce fils de pute ne ratais jamais une occasion de me casser les pieds. Reproches et toujours des reproches. Je soupirais, levant les yeux au ciel, et je buvais à nouveau une gorgée pour faire passer le ramassis de connerie que mon meilleur ami était en train de débiter : “ Et alors? T’attends quoi de moi? Que je m’excuse? Parce que j’avais envie d’être seule et de ne voir personne?” Je secouais la tête en étouffant un rire avant de reprendre une gorgée : “ Va te faire foutre” Il me donnait mal au crane putain, je voulais partir d’ici, me foutre dans ma chambre, je voulais qu’on me laisse tranquille est-ce que c’était si compliqué que ça à comprendre? Je levais les yeux vers lui, l’écoutant qu’à moitié. A quoi bon entendre des choses que l’on sait déjà de toute manière? Bien évidemment que j’allais mal, bien évidemment que je noyais tout dans l’alcool et la drogue, je n’avais pas eu besoin de lui pour le savoir : “ A la dérive carrément? Si tu savais comme j’en ai rien à foutre de ce que tu pense. T’es là tu viens jouer les sauveurs, mais j’ai pas besoin de toi, j’ai pas besoin d’être sauvé. Je veux qu’on me laisse tranquille. T’es capable d’imprimer ça dans ton cerveau?” 

Bien évidemment que je méritais ce qu’il m’arrivait. C’était uniquement de ma faute, il ne comprenait rien. J’avais longtemps suivi mes propres règles pour ne pas m’attacher, pour ne pas me faire trahir, pour ne plus souffrir. Et j’avais parfaitement respecté tout ça jusque qu’à ce que je tombe sur Giovanni. Et puis j’étais arrivé ici, dans cette campagne de merde, et quand l’italien m’avait rejoins, je m’étais dis que je pouvais baisser ma garde, que ce soit avec lui ou avec les autres. J’avais eu tord. La preuve aujourd’hui. J’avais été beaucoup trop stupide. Je relevais les yeux vers lui en souriant : “ Oh je t’en prie, ne fais pas celui qui ne comprend pas.” Je secouais négativement la tête avant de reprendre une gorgée : “ Non, je n’ai pas besoin de toi, j’ai besoin de personne. Je me suis toujours démerder seule. Vous pouvez tous aller vous faire voir. Sortez de ma vie, tous autant que vous êtes” Il pensait que je n’arriverais pas à le repousser mais il me sous-estimait. Je savais ou taper, quoi faire pour que ça fasse mal, pour qu’il n’ai plus envie de m’adresser la parole. Je savais que lui et Bianca serait les deux personnes les plus chiantes à dégager de ma vie, parce qu’ils s’accrochaient, ils se persuadaient qu’ils pouvaient me sauver mais ce n’était pas le cas. Personne ne pouvait rien faire pour moi. 

Je fronçais les sourcils quand il s’approchait de moi pour attraper mon visage et je détournais le regard. Putain mais il ne voulait pas se la fermer. Il ne comprenait pas, personne ne comprenait. J’avais l’impression que les mots laissez moi tranquille ne s’imprimait dans aucun cerveau de mes proches. Il essayait de me réconforter je le voyait mais qu’est-ce que j’en avais à faire sérieusement? Moi tout ce que je voulais c’était me retourner la tête tranquillement dans mon coin avec des gens que je ne connaissais pas, des gens qui n’aurait pas des regards de pitié envers moi, des gens qui ne me disait pas ce que je devais faire. Je soupirais doucement avant de me reculer pour lever les mains en l’air : “ C’est bon Pierce, j’ai compris” Je secouais doucement la tête les larmes aux yeux : “ Je te fais monter avec moi mais je m’enlève pas ce qui m’empêche de dormir… S’il te plait...” Je me dirigeais vers l’entrée de l’hotel, avant de passer la porte et je savais que Pierce était coller à mon cul. Je hochais la tête vers la gardienne pour la saluer avant de monter au troisième étage ou se trouvait ma chambre. Je ne pouvais pas sortir m’amuser mais je savais que je pouvais le faire autrement et qu’après ça, Pierce me lâcherait la grappe. 

Je poussais la porte de la chambre pour m’engouffrer à l’intérieur : “ Bienvenue chez moi” Je poussais du pied les bouteilles d’alcool vide qui étaient au sol et je posais les toutes neuves bien pleines à coté de la table de chevet. L’endroit n’avait rien à voir avec la villa dans laquelle j’avais vécu ces dernier mois mais ça me convenait. Je me posais sur le lit, avant de lui tendre la bouteille d’alcool pendant que j’attrapais de l’autre main ce qu’il me fallait pour me rouler un joint : “ Ok je vais mal, c’est ça que tu voulais entendre? Mais c’est normal non? Je me suis toujours juré de ne jamais m’attacher, de ne jamais avoir de sentiment et pouf, un Giovanni sauvage est apparu” Je finissais de rouler le joint avant de m’adosser contre l’oreiller pour l’allumer et tirer dessus : “ Ecoute Pierce, arrête de t’inquiéter ok? J’ai juste besoin de prendre du temps pour moi, pour oublier…” Je fermais les yeux quelques instant avant de les ouvrir à nouveau pour ne pas voir l’image de mon enfant mort : “ Tu veux m’aider?” Je me redressais pour m’approcher de lui en souriant : “ Fait la fête avec moi, comme avant… Comme avant que Giovanni débarque. On s’amusait bien toi et moi non?” Je tirais à nouveau sur le joint avant de lui tendre : “ Me laisse pas Pierce… S’il te plait” 

   

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Chelsea &&' Pierce

Plus j'essayais de le repousser et plus il s'accrocher essayant de m'aider. Mais je n'avais pas envie que l'on m'aide et putain personne ne comprenait ça, personne ne comprenait que j'avais besoin de me retrourner la tête, que j'avais besoin de me faire du mal pour me rappeler à quel point j'avais été stupide et surtout pour me rappeler qu'il avait existé, que je n'avais pas rêvé ces derniers mois. Alors je faisais ce que savais faire de mieux, repousser les gens qui m'aimait en les blessants, et putain Pierce était dur. J'avais l'impression que quoi que je ferais, il serait là, à attendre. Et c'était une chose que je ne voulais pas, non ce que je voulais moi, c'était qu'il court faire sa vie en me laissant sur le bas côté. Qu'il se trouve une autre meilleure amie, pourquoi pas Bianca tiens, comme ça je ferais d'une pierre deux coups. J'avalais une autre gorgée de ma nouvelle meilleure amie et au lieu de me répondre simplement oui Chelsea, je comprends, appelle moi quand ça ira mieux, il me répondait par une question. J'avalais difficilement ma salive, restant silencieuse quelques seconde avant de le regarder : " Je t'aurais même aider à sauter et ensuite, je te regarderais te noyer avant de me barrer parce que je suis comme ça Pierce. Parce que je me sers des gens, et que j'en ai rien à foutre. Ouais c'est ça, j'en ai rien à foutre de toi. Alors prend ta jolie gueule et casse toi." C'était faux. Bien évidemment que s'il était au fond du gouffre je lui tendrais la main pour l'aider. Je lui foutrais un bon coup de pieds au coup, le motivant, lui rappelant à quel point c'est quelqu'un de génial, à quel point il est important pour un tas de monde et à quel point il est important pour moi. Mais je préférais qu'il me déteste, qu'il me laisse dans ma merde que j'avais créé de toute pièce en laissant Giovanni entrer dans ma vie à nouveau. Je jurais que s'il ne céder pas à la fin de la soirée avec tout ce que je lui envoyait dans la gueule, je passerais au niveau bien au dessus, en touchant à son frère parce que putain, rien ne le déstabilisait. Je soufflais doucement, avalant à nouveau une grosse gorgée d'alcool, priant Dieu pour qu'il se la ferme même si je ne croyais pas en ce dernier. Je levais les yeux au ciel voyant qu'il ne céderait pas et j'avais décidé à ce moment là de changer de tactique, lui faisant croire que je voulais me faire aider. Si j'arrivais à le faire sortir avec moi je pourrais me barrer sans soucis s'il était alcoolisé. Alors je cédais, le faisant monter dans la chambre et je fronçais les sourcils : " Si tu crois que je vais te montrer de ce que prend tu rêve." De toute façon avec tout ce que j'avalais il fallait qu'il tombe sur la bonne drogue, celle que je ne voulait pas arrêter de prendre celle qui m'empêchait de dormir et donc de faire des cauchemars. Je l'avais laisser entrer là ou personne n'était encore venu et au vu de sa tête il n'était pas plus étonné que ça de l'endroit. Me calant dans le lit, j'avais entrepris de rouler un joint et je prévoyais même de boire un peu plus avant de sortir jusqu'au lendemain entrainant Prescott avec moi. Je levais les yeux au ciel, et j'allumais le joint pour tirer dessus : " Putain on avance! T'a conscience que j'ai besoin d'être seule. Un point pour moi!" Je recrachais la fumée : " Oh Prescott, je ne suis pas une gamine de trois ans ok? Je suis grande et majeur, je sais m'occuper de moi. J'ai existé avant mon arrivée ici tu sais?" Je m'étais levé, lui donnant mon joint et lui proposant de faire la fête avec moi, comme avant, comme quand Giovanni était encore à des centaines de kilomètres, avant qu'il rentre dans ma vie et qu'il retourne tout. Aller dit oui putain... J'en avais envie, j'en avais besoin. Au delà du fait que ce serait plus facile pour moi de me barrer, je voulais faire la fête avec lui, comme quand on s'était rencontré, juste une dernière fois. Je fronçais les sourcils et le coupais sans aucuns remords dans sa grande tirade pour essayer de m'aider ce qui ne marcherait même pas : " JE suis moi putain! C'est ça que vous n'arrivez pas à comprendre! C'est la VRAIE MOI! Celle qui fait la fête, qui se fou la tête à l'envers, qui bois et s'en fou plein le nez. Vous m'avez tous connu comme ça et sous prétexte que pendant neuf putain de mois je me suis calmer vous pensez que j'ai un problème aujourd'hui?!" Il m'avais énervée, je m'étais mise à l'envers plus d'une fois avec lui et c'était comme s'il avait tout oublié : " Rien à changé. J'étais déjà comme ça quand on s'est rencontré et tu veux savoir Pierce? Je fuyais déjà Giovanni à ce moment-là, et aujourd'hui c'est de nouveau le cas, c'est exactement les mêmes situations alors putain explique moi qu'est-ce qui change entre la Chelsea d'il y a un an et celle d'aujourd'hui? RIEN. PARCE QUE C'EST EXACTEMENT LA MÊME!" Je fronçais un peu plus les sourcils le voyant éteindre le joint entre ses doigts : " JE NE VEUX PAS DE VOTRE AIDE PUTAIN!" Je secouais la tête attrapant la bouteille de ses mains pour boire et je m'approchais de lui pour lui remettre dans les mains: " Pour la dernière fois, je n'ai pas besoin d'aide. J'ai besoin de temps pour moi, j'ai besoin de temps pour me retrouver donc soit t'accepte ça, soit tu dégage et je trouverais quelqu'un d'autre pour aller faire la fête avec moi et crois moi, ça ne sera pas bien compliqué." J'attrapais mon téléphone pour faire défiler les noms de mon répertoire avant de tomber sur celui que je voulais : " A commencer par ton frère, il est bien moins chiant que toi."

   

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